Le CBD connaît depuis quelques années déjà, un énorme regain d’intérêt pour les vertus qui lui ont été découvertes. Un énorme marché de produits dérivés du chanvre a ainsi vu le jour. Et avec lui, toute une génération de lanceurs d’alerte a également vu le jour. Ce ne sont pas les articles de mise en garde contre la consommation du CBD qui manquent. Aujourd’hui, nous allons donc passer en revue quelques idées reçues courantes sur le CBD.

Le CBD n’est qu’une énième recette de grand-mère

Les détracteurs du cannabis mentionnent souvent qu’aucune preuve scientifique irréfutable n’indique que le CBD pourrait aider à traiter des problèmes de santé spécifiques. Dans le meilleur des cas, ils reconnaissent vaguement qu’il y aurait quelques indications quant à la probable utilité du CBD dans le traitement de certaines pathologies. Mais il n’y aurait toujours pas assez de preuves concrètes pour justifier le regain d’intérêt autour de cette plante. 

Cela dit, l’affirmation selon laquelle il n’a pas été prouvé que le CBD pourrait aider à traiter certaines maladies n’est tout simplement pas exacte.

Aux USA, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé Epidiolex, un médicament à base de CBD pour les troubles épileptiques difficiles à traiter. C’est le premier médicament à base de CBD à recevoir l’approbation de l’agence depuis que le cannabis est devenu une drogue de de catégorie 1 en 1970. 

Les résultats des essais cliniques de ce médicament à base de CBD étaient si convaincants que la FDA a été contrainte de l’approuver. 

Le chanvre n’est qu’une drogue : il n’y a donc pas de recherche scientifique à grande échelle

Il est vrai que sous de nombreuses juridictions, le chanvre est encore considéré comme un narcotique. En Suisse par exemple, la vente et l’achat de CBD sont fortement réglementées par la loi, et le produit commercialisé doit lui-même répondre à des exigences très strictes.

Certes le statut de narcotique rend la recherche sur le cannabis difficile. Mais en Europe comme aux USA, certaines universités ont été autorisées à faire des recherches sur cette plante. Et ce ne sont pas les études accessibles à tous qui manquent.

Par exemple, cette étude réalisée à l’Université de Columbia a permis de mettre en évidence le rôle du CBD dans le traitement conventionnel du glioblastome.

Le glioblastome est le type de tumeur cancéreuse au cerveau le plus courant chez les adultes. Son traitement standard comprend la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Les résultats de l’étude indiquent que le CBD induit de façon spécifique, la mort cellulaire et pourrait améliorer la radiosensibilité des cellules cancéreuses

En d’autres termes, le CBD semble aider à affaiblir et tuer les cellules cancéreuses sans endommager les cellules normales et saines.

• Une étude menée en 2014 en Italie suggère que le CBD inhibe la croissance des cellules cancéreuses chez les personnes atteintes d’un cancer du côlon.
• Au Brésil également en 2017 il a été démontré qu’un groupe de personnes ayant pris du CBD était moins anxieux lorsqu’il s’agissait de prendre la parole en public que le groupe témoin et les participants ayant pris le CBD.
• En 2018 au Royaume-Uni des résultats prometteurs ont été publiés concernant l’utilisation du CBD dans le traitement de la colite ulcéreuse.

Le CBD n’est qu’une arnaque : Une grosse campagne marketing pour s’en mettre plein les poches

L’industrie du bien-être fera toujours ce qu’elle fait le mieux : générer du profit. Et le CBD, il faut le reconnaître, s’avère être un excellent moyen d’y parvenir. Par conséquent, le CBD la molécule se retrouve inutilement dans certains produits cosmétiques et de bien-être. Mais ce n’est pas parce qu’il y a ces applications inutiles du CBD que le produit est illégitime.

Prenez l’huile d’arbre à thé, qui a des propriétés antibactériennes documentées. Si l’industrie du bien-être voit suffisamment d’intérêt pour l’huile d’arbre à thé et commence à en mettre dans l’eye-liner et le mascara, les gens pourraient commencer à lever les yeux au ciel.

Ils pourraient commencer à croire que l’huile d’arbre à thé est une arnaque marketing, que ce n’est rien de plus qu’un moyen de faire payer 10 euros de plus pour vos produits cosmétiques. Cela ne change rien au fait que l’huile a des propriétés antibactériennes. Cela signifie simplement que vous n’avez probablement pas besoin d’en mettre sur vos cils.

Ainsi, si le CBD n’a pas besoin d’être présent dans tous les produits qui en contiennent, cela ne diminue en rien ses applications légitimes.